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 Hana, pour vous servir [FINI]

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AuteurMessage
Hana EvaliHana Evali



Féminin
Nombre de messages : 7
Ville : Teirm
Date d'inscription : 07/11/2012

Feuille de personnage
Song thème: https://www.youtube.com/watch?v=jg4sZZaf3Gg&list=FLC8M-pq7xr1sopNc6c8u_0w&index=35&feature=plpp_video
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Hana, pour vous servir [FINI] _
MessageSujet: Hana, pour vous servir [FINI]   Hana, pour vous servir [FINI] I_icon_minitime2012-11-07, 18:19



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Evali
          Hana

    ft. personnage sur l'avatar



Âge : 17 ans

Originaire de :Teirm

Race : Humaine

Métier/Occupation : assassin

Objet fétiche : Un foulard bleu

Arme: épée & arc+flèches

Armée: Varden




Caractère & Physique


« Tu vas mourir… »

Une voix douce comme la mort. Une voix que tu ne peux définir comme appartenant à un homme ou une femme. Une voix froide et doucereuse qui ne se fait entendre que lorsqu’elle souhaite que tu saches que tu vis tes derniers instants. Une voix douce comme celle d’un ange parfois mais cette voix peut sembler sortir de la bouche du diable lui-même. Voix changeant e et non reconnaissable pas même pas ses plus proches parents. Voix qui se module à souhait.

« Tu vas mourir… »

Un trait roux, un éclat d’argent. D’un ample geste non-voulu, elle vient de détacher ses épaisses boucles rousses qui lui tombent plus bas que les épaules. Elle les sent lui chatouiller le visage et d’un geste quasiment invisible, elle les renoue grâce à un simple brin de cuir. Aussitôt elle les remet sous son grand chapeau, découvrant ainsi un instant son visage d’ange. Petite fille innocente.

Chuintement silencieux. Éclat d’argent.

De grands yeux gris où lui une lueur verte ou dorée. Des yeux d’ange surmonté par des sourcils froncés. Seul indice d’expression sur ce beau visage. Aussitôt elle rabat son chapeau mais tu as eu le temps de distinguer son visage. Cela te vaudra la mort, bien que tu aie déjà été condamné. La mort sera-t-elle douce, administrée de sa blanche main ? Tu ne la sentiras pas….

« As-tu une dernière volonté ? »

Assassine mais pas cruelle. Sa lame d’argent s’approche de ton cœur, elle s’approche également et enfin tu la vois en pleine lumière, bien qu’elle soit couverte de la tête aux pieds et qu’elle s’efforce de cacher ses traits. Tu souris, lui demande à voir ses traits. Soupir discret de se part mais elle retire son chapeau et baisse les yeux vers toi. Enfin tu la vois, splendide.

« Tu as cinq minutes… »

L’ange parle de sa voix de mort. Tu lèves les yeux, la détaille avant de mourir. Petite fille devenue trop vite grande, visage d’ange. Traits fins, nez droit et grands yeux qui auraient pu être rempli d’innocence si elle avait vécu une autre vie, dans un autre endroit, un autre temps. Ce n’est pas le cas, pourtant. Sourcils froncés et bouche légèrement tordue dans une moue que l’on pourrait qualifier de boudeuse si elle n’était pas un assassin professionnel. Lèvres pleines qui appelleraient au baiser toute personne ne craignant point sa lame d’argent.

L’ange est aujourd’hui vêtu comme un homme. Pantalon et chemise foncés, veste longue de couleur noir, bottes de cuir montant plus haut que ses genoux. Elle porte également un sac de cuir en bandoulière. Un sace de petite taille dans lequel se trouve le carnet que son père gardait toujours sur lui. D’une main, elle tient le chapeau qu’elle vient de retirer. Un chapeau de pirate, qu’elle tient de son père ; de l’autre son fin poignard avec lequel elle va te tuer. Autour de son cou, elle à noué son foulard bleu, le foulard de sa mère, le seul objet qui lui reste d’ Alagaësia, seule touche de couleur parmi ce noir. Ton regard parcourt son corps, elle ne bronche pas. Tu te dis que si tu l’avais croisé dans un autre contexte, tu aurais pu te dire qu’elle était un garçon. Mais le contexte ne peut changer, tu le sais elle aussi. Tu remonte vers ses yeux, lentement. Ce visage t’est familier. Lorsqu’un éclair de compréhension passe dans tes yeux, un éclair de colère passe dans les siens. Elle sourit, pourtant, découvrant des dents blanches. Elle te sourit comme elle devait sourire à l’homme que tu as trahi, comme une enfant sourit à son père lorsqu’il revient d’un voyage long de plusieurs mois, les mains remplies de cadeaux, la tête remplie de souvenirs à conter.

Tu es mort.



« Je veux vivre ma vie comme je l’entends »

Ce n’est pas toi qui empêcheras cette jeune fille de devenir son rêve. Volontaire, elle y arrivera. Ce n’est pas toi qui lui diras ce qu’elle doit faire, elle le sait. Petite princesse sait ce qu’elle veut et atteindra son but quoiqu’il arrive entre temps. Elle se fraie seule un chemin dans ce monde d’homme. Petite femme sait ce qu’elle veut.

« Ta vie ne me ressemble pas »

Mots froids comme la glace à toi qui se doit de l’élever depuis de nombreuses années. Toi qui lui donne tout ce dont elle pourrait avoir besoin et qu’elle refuse avec un regard méprisant. Tout ce luxe que tu lui offre, elle cracherait dessus, préférant disparaitre des jours entiers pour revenir sale comme un garçon des rues et vêtue comme telle. Tu n’arriveras pas à la faire aimer la richesse comme toi tu l’aime.

« Laisse-moi en paix »

Voix colérique et grimace sur ce visage d’ange. Elle a cinq ans et déjà se montre colérique envers toi qui tente de l’élever au mieux. Toi qui jamais ne comprendras cette fillette qui affirme haut et fort ce qu’elle désire. Cela ne changera point au fil des ans, si ce n’est qu’à présent, elle contrôle tous ses sentiments, même la colère qui pourtant pourrait prendre le dessus et faire d’elle une machine à tuer.

« Si j’aime, je mange »

Princesse gourmande et qui aime les bonnes choses. Petite, c’était les pâtisseries. À présent tu la soupçonne de boire comme un homme. Rebelle dès son enfance. Sais-tu qu’elle-même se proclame comme telle. Non, tu ne le sais, sans quoi elle pourrait remettre un pied dans ta demeure, ce qu’elle ne fait de toute façon que rarement. Libre comme l’air, comme l’eau, gourmande, oui, mais surtout d’aventures.

« Jamais je n’abandonnerai »

Travailleuse, persévérante. Quel que soit le travail que tu lui demandes, elle a apprit à le faire sans broncher, sans râler, sans s’arrêter un instant avant que sa tache ne soit finie. Traite là un jour de paresseuse et ce sera ton dernier mot, ta dernière pensée. Elle est tout sauf cela.

« Ne m’insulte jamais »

Orgueilleuse ? Consciente de sa valeur et l’affirmant. Ne la vois pas comme une simple fille, mais comme un assassin. Ce qu’elle est. Froide, volontaire, silencieuse, discrète, efficace, rapide, invisible. Elle sait obéir aux ordres s’ils sont justes ou si elle fait confiance, ce qui est rare. Soit juste envers elle, elle le sera envers toi.

« Ne touche pas à ma part »

Elle sait ce qui est à elle, ce qui lui revient de droit et si tu t’en approche tu mourras. Avare ? Juste. Elle n’est pas voleuse mais pirate. Cela n’implique pas l’avarice. Elle est détachée sauf pour qui lui appartient de droit. Ne la cherche pas, elle te trouvera même aux confins de la terre.

Petite fille devenue grande est tout cela à la fois. Volontaire, parfois envieuse. Juste et simple, elle n’aime pas particulièrement la richesse et ce qu’elle apporte. Froide et colérique mais restant impassible en presque n’importe quelle occasion. Gourmande parfois, mais économe. Elle sait marchander ce qu’elle désire, boit comme un homme et tiens l’alcool. Travailleuse et persévérante. Elle met du cœur à la tâche même si cette dernière ne lui plaît qu’à moitié. Elle n’a besoin que de peu de repos. Coupante, assassin, silencieuse, juste, obéissante et orgueilleuse parfois, silencieuse, rapide, impassible, changeante, elle s’adapte à tout.

Histoire



Le Temps Gris


Je suis née à Urû'baen, dans une immense maison appartenant à mes parents. En réalité, c’était le manoir de ma mère, noble de part son père, qui nous avait légué ce domaine à sa mort. Normalement, ce dernier aurait dû revenir à James, le frère de ma mère, mais mon grand-père en avait dévidé autrement. Pour le vieil homme, une femme était tout à fait capable des mêmes exploits qu’un homme et il considérait ma mère bien plus adulte que son fils aîné. Ce en quoi, il n’avait pas tort. James était alors un marin. Lorsqu’il n’était pas soûl sur son bateau, il l’était au port, jouant toute la fortune de sa famille, de notre famille. Finalement mon grand-père le répudia et nous n’eurent plus jamais de nouvelles de James. Mon grand-père quitta sa maison, pour venir vivre avec nous dans le grand Manoir qui lui avait appartenu autrefois. Je passais le plus clair de mon temps à l’écouter raconter ses histoires. Pendant sa jeunesse, il avait été marin et avait vécu des tas d’aventures un peu partout dans le monde. Il me les racontait toute la sainte journée et j’étais pendue à ses lèvres, en redemandant dès qu’il s’arrêtait un instant. Il me parla également du Roi et des Dragonniers… Je me prenais à rêver que moi aussi, je chevaucherais un Dragon pour sauver le monde ! Nous nouâmes une relation très forte pendant tous ces jours où il me parlait de sa vie, inventant parfois des monstres afin de mettre un peu de piment. Très tôt il m’apprit également à monter à cheval et à me servir d’un bâton pour me défendre. À quatre ans, il m’apprit à lire et à écrire ainsi que quelques mots en ancien langage, car cela pourrait un jour me servir, disait-il, alors que ma mère m’apprenait la broderie. Mon grand-père avait décidé que je devais maîtriser tant les activités des femmes que celles des hommes. Il m’élevait à la fois comme sa petite fille et comme son petit fils. Je l’adorais et je parlais à lui seul de mes rêves d’enfant. Très vite, il comprit que je m’intéressais vraiment à la mer et me promit un voyage autour du monde dès que je serai assez grande. Malheureusement, quelques mois plus tard, il mourut d’une maladie obscure et foudroyante. Inconsolable, je n’ouvris plus la bouche pendant de longs mois. Je restai silencieuse jusqu’à ce que la maladie emporte ma mère également. À cette époque mon père fut plus prudent, ce que je ne comprenais pas. Mais lui savait que certains de ses amis voulaient lui prendre sa richesse.

Un soir, il me mit en garde, me prévenant qu’il pouvait disparaitre n’importe quand mais que si c’étais le cas, son meilleur ami, Dan, était prévenu et me prendrais sous son aile. J’acquiesçai, consciente que quelque chose n’allait pas, mais dans ma tête de petite fille ce n’était qu’une broutille sans intérêt. Pour moi, mon papa serait toujours là pour moi. La nuit suivant, il fut assassiné à l’intérieur même du Manoir. J’avais 5 ans et j’étais orpheline. Je n’avais rien fait à la vie et elle me punissait déjà. Je la maudit de toute mon âme, me jurant de venger mon père.

Le lendemain, Dan venait vivre dans ma grande maison, avec toute sa famille, ce qui impliquait également ses deux enfants, qui me regardaient de haut, comme si je n’étais qu’une pauvre fille. Deux années passèrent sans que je prononce une parole. Je savais mon regard terne et vide comme celui d’un cadavre mais je n’en avais que faire. La vie n’avait plus de goût. L’année de mes sept ans, Dan décida de partir pour Teirm, nous emmenant tous. Je ne bronchai pas mais au fond de moi, je jubilais. Enfin j’allais pouvoir voir ces endroits dont mon grand-père m’avait si souvent parlé. Les préparations du voyage prirent plusieurs semaines mais enfin, par un beau jour clair, il fut temps d’embarquer pour l’inconnu ! La veille du départ, j’avais chipé des vêtements au fils de Dan et m’étais vêtue ainsi, considérant qu’une robe ne serait pas pratique pendant notre long voyage. Malheureusement, je me fis attraper par la bonne qui refusa net de ma laisser partir ainsi et qui m’habilla elle-même d’une robe bleue. Intérieurement, je me promis de la salir le plus possible pour être certaine de pouvoir me changer mais je me rappelais soudain que mon grand-père me disait qu’en toute circonstances, je devais me comporter de manière fière et noble. Avec un soupir, je me résignai à partir ainsi.


Le Temps Bleu

Le matin était clair et ensoleillé. Mais l’on aurait dit que même le temps s’arrangeait pour notre départ. Nous partîmes vers Teirm.. Alors que nous allions partir je demandai à Dan qu’allais devenir la maison de mon enfance en notre absence. Sa réponse me laissa sans voix. Il l’avait vendu à un Seigneur du Roi. Vendu ! Le domaine de ma famille ! Il n’avait aucun droit de faire cela et pourtant… il sembla deviner mon sentiment car il me lança d’une voix que je pris comme moqueuse :

« Ton père t’a confié à moi, tout comme il a confié le reste. J’en suis donc responsable, que tu le veuille ou non ! »

Je lui lançai un regard assassin. Quoiqu’il puisse me dire, jamais je n’admettrai qu’il put être responsable des biens qui me revenaient de droit. Cet homme venait de me voler. Pas qu’à cet âge je tienne d’une quelconque façon à l’argent, mais j’avais déjà conscience que, la maison vendue, c’était toute mon enfance qui disparaissait. Du moins toute mon enfance heureuse. Je voulu prendre la parole mais déjà l'homme se détournait de moi. Je soupirai en plongeai dans mes pensées. Le voyage serait long, mais il me laisserait le temps de rêver… Mais à l'instant je rêve de grandir et d'enfin pouvoir voguer sur les mers, quitte à être pirate. Ces hommes et ces femmes que l'on dit sans foi ni loi et qui pourtant semblent être meilleurs que la plus part des autres...

Le voyage se passa de manière calme et relativement rapide, bien que les cieux ne soient pas avec nous et qu’il plus tout au long du voyage, ce qui était absolument énervant car on ne me laissait pas sortir de la charrette ou Dan et moi nous abritions. Il était insupportable, me parlant du roi comme son héros. Je mourrais d’envie de lui rabattre le clapet en répondant ce que mon grand-père me racontait sur le Roi, et sur les dragonniers, mais je savais que ce ne serait pas une bonne idée, surtout que Dan était un partisan du roi…

Enfin, nous arrivâmes en vue de Teirm et quelques jours plus tard, nous entrions en ville. Le voyage avait été long mais je ne le regrettais pas, contrairement au fils de Dan qui ne cessait de râler et de demander à rentrer dans la capitale de l’Empire. Excédée, je lui demandai de se taire, et de plutôt admirer cette ville colorée. Beaucoup plus colorée que ce que l'on pouvait voir dans notre ville d'origine, et beaucoup plus joyeuse et brillante ! Il fit la grimace et disparut de ma vue. Je n'en étais que soulagée. je voulus partir ausstôt me promener mais Dan m'attrappa par l'épaule:

"Pas de fugue intempestive! Tu viens avec bous jusqu'à la Maison."

Je grommelai mais obéis. Nous partîmes à nouveau en calèche, mais cette dernière semblait moins solide que celles que nous avions à Uru’baen. Nous traversâmes la ville pour enfin arriver à notre nouvelle demeure, une maison immense mais dont la beauté ne valait pas celle de mon cher domaine, où j’avais passé toute mon enfance, à présent perdue. Je poussai un soupir empli de tristesse mais me repris très vite, la vie ici allait être si excitante!


Le Temps Orange

Arrivés à la maison, nous nous installâmes. Heureusement j’avais une chambre à moi, bien que cette dernière ne fût pas grande et peu éclairée par temps sombre. Mais je m’en accommodai sans soucis. Tout me convenait plutôt que de dormir avec le fils de Dan. Ce qui semblait également lui convenir parfaitement vu le sourire victorieux qu’il me lança lorsque je vis sa chambre spacieuse et lumineuse. Je ne pipai mot pourtant. Comme le disait mon père, la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. Je souris à ce souvenir mais me reprit bien vite. Tant que j’étais dans cette maison, je me devais de me comporter comme une jeune fille de bonne famille et bien élevée. Les premiers mois furent durs à ce niveau-là, j’étais constamment surveillée, mais je supportai tout sans rien dire. Enfin, mon attente paya et je pus enfin sortir de cette prison. À pieds, je me dirigeai vers la ville, vêtue d’un pantalon et d’une chemise. Personne ne pouvait savoir que j’étais une fille, mes cheveux étant ramenés en arrière et cachés sous un foulard.

Dès que je fus arrivée, je me crus au paradis et je fus bientôt ivre de tout ce mouvement, de toute cette vie. Tant et si bien que je laissai passer le soir et m’endormis sous un porche à peine consciente de l’inquiétude que devait causer mon absence à la maison. J’étais heureuse. Là où, inconsciemment j’avais toujours voulu être. J’étais enfin libre. Lorsque je rentrai le lendemain matin, je me fis méchamment attraper et punie comme il se doit. À nouveau j’étais surveillée et tous mes gestes étaient connus du Maître de la Maison, Dan. Cette punition dura des mois, puis des années. Je ne pouvais plus sortir qu’en de très rares moments et toujours accompagnées. J’étais prisonnière. D’une cage dorée certes, mais prisonnière tout de même. Lors de mes 15 ans pourtant, je fis une grosse colère et enfin, je fus à nouveau libre de mes mouvements même si ces derniers étaient toujours rapportés à Dan. Mais enfin je pouvais sortir tant que je le voulais et je ne m’en privais pas, partant parfois plusieurs jours de suite, sans renter. Dans ces cas-là, je me débrouillais pour manger, volant régulièrement un peu de pain ou quelques fruits. J’appris à être discrète et silencieuse et toujours solitaire.

Un jour pourtant, je m’aventurai plus loin que jamais et contrairement à toutes mes habitudes, j’entrai dans ce qui ressemblait vaguement à une boutique. Là se trouvait une femme à la peau sombre, vêtue de tissu noir et maquillée de la même couleur. Elle me fit signe d’approche, ce que je fis avec hésitation. Lorsque je fus assez près, elle m’attrapa le bras et déplia mes doigts doucement. Elle observa ma paume un instant avant de me relâcher et de murmurer d’une voix douce et sincère :

« Orpheline de mère puis de père. Ce dernier est mort assassiné. Ta mère de maladie. Ton frère te rejoindra un jour, tu découvrira en lui un ennemi féroce… Fougueuse, tu mords la vie à pleine dents. Tu te vengeras de ceux qui ont fait de ta vie ce qu’elle est. Tu reprendras tes biens et en acquerra bien d’autres. Ta destinée est telle ton activité quotidienne. Fille de corps mais homme dans l’âme, je peux t’apprendre ce que tu veux savoir… »

Je voulu parler mais elle continue sans me laisser le temps d’ouvrir la bouche :

« Va. Reviens lorsque tu seras prête à tout abandonner pour satisfaire tes envies. »

Je hochais la tête et sortis sans un mot. Ce jour là, je rentrai aussitôt et restai enfermée plusieurs jours, retournant en tous sens les mots de cette femme qui avait lu dans ma main des informations que personne ne connaissait, pas même moi. Et pourtant, je ne doutais pas une seule seconde de ces derniers. Une fois que cette idée fut ancrée dans mon crâne, je retournai chez elle. Je n’eus pas besoin de dire un mot qu’elle avait compris. Elle m’invita à la suivre et m’emmena dans les étages de sa maison où elle me montra une pièce qui allait me servir de refuge pendant les quatre années à venir. Oh bien sûr que je rentrerais chez Dan de temps à autre, mais je passais le plus clair de mon temps aux alentours de cette maison.

Ces années furent consacrée à me formation d’assassin dont je ne parlerai pas, tenue par un secret, fait sur ma propre vie. Pas que je tienne à cette dernière mais je ne peux la perdre avant de retrouver ce qui m’est dû. Tout ce qui m’est dû. Cela étant, quatre ans exactement après ce jour où pour la deuxième fois j’étais entrée dans cette échoppe, j’en sorti. Grandie, sûre, efficace. Un poignard à la ceinture, la magie en moi. Eh, j’étais magicienne. Douée, résistante. Mais j’avais encore beaucoup à apprendre en ancien langage… J’avais dû choisir une arme au début de ma formation et celle-là, redoutable et silencieuse m’avais plus dès que j’avais posé les yeux dessus. Un poignard blanc et long. Parfaitement effilé. Superbe. Il n’était pas rare que j’en enduise sa lame de poison. J’utilisais également ces derniers avec beaucoup de plaisir, ainsi que les cordes de cuir, servant généralement à attacher la masse rousse qui me servait de chevelure. J’avais appris que tout peut être arme si cela est correctement utilisé. Et je savais utiliser tout ce qui était à ma disposition. J’étais un assassin près à se mettre au service de quiconque aurait besoin de moi. Mais jamais, jamais, je ne me mettrais au service du Roi. Mon but était de rejoindre les Vardens. Mais cela attendrai ma vengeance, du moins la première partie de celle-ci.


Le Temps Rouge

Une fois ma formation finie, j’eu vite des demandes d’assassinat. Je les acceptai toutes sans exception, ou presque, car elles me permettraient de me définir réellement. Mais la première de mes missions fut la plus importante de toute, peut-être justement parce que je tuais pour la première fois. Du moins sans l’aval de mon Maître, qui, jusqu’ici, m’avait toujours suivie – et aidée. Je devrais donc me débrouiller seule, mais cela me prouverait que j’étais capable de tuer sans l’ombre d’une hésitation. Et il me fallait cette certitude avant de penser à accomplir ma vengeance. Celle-ci qui allait changer ma vie du tout au tout. Je ne le savais pas encore mais cette dernière accomplie, je pourrais choisir ma vie dans son entièreté. Je n’aurais plus d’attaches, je serais enfin libre. Vraiment libre. Mes parents et surtout mon grand-père pourraient être fiers de moi, de là où ils me regardaient vivre. Ma vie me ressemblerait enfin. Mais je devais pour cela être sûre de moi, sûre que ma main ne tremblerait pas, sûre que ma lame ne frapperait à côté du point visé : le cœur de cet homme, que malgré toute ma haine, je ne ferais pas souffrir. Personne ne méritait de souffrir selon moi, même les hommes ayant eux-mêmes perpétré des horreurs.

Je fus bientôt demandée par un homme qui ne me dit ni son nom ni son titre. Mais il payait bien et un travail ne restait après tout qu'un travail. Je devais - que cela n'étonne personne - tuer une de ses anciennes maîtresse de façon discrète et efficace. Je me renseignai donc sur la demoiselle, appris son mode de vie, ses sorties, ses goûts, ses amis. Cette jeune femme n'était pas un ange. Une fois que je connus tout de sa misérable vie, je préparai soigneusement mon travail. Je ne voulais pas que ce dernier laisse de traces. Il fallait que sa mort paraisse naturelle à quiconque l'examinerait, même un médecin, ou un magicien. Je retournai donc dans l'échoppe où avait commencé ma formation et achetai ce poison qui allait me permettre de m'affirmer en tant qu'assassin de profession. Le soir même, je m'introduisis chez la jeune demoiselle et à peine fut-elle endormie que je versai un goutte de liquide à travers ses lèvres. Je sortis aussitôt, silencieuse. Mon intrusion resterait secrète. Le lendemain pourtant, toute la ville était en émoi. Intérieurement je souris, j'avais réussi. Il y eut bien une enquête à ce sujet mais n'ayant pas de résultats concrets, les forces de l'ordre - parole du médecin à l'appui - déclarent que la jeune femme s'était suicidée suite à une remise en question sérieuse de ses pratiques douteuses. Cela apaisa la population, je fus payée grassement.

J’enchainai les missions, ramassant de plus en plus d’argent, mais ne l’utilisant que peu. Je le donnai à ceux qui en avaient plus besoin que moi, ne gardant que le nécessaire vital. Cet argent ne m’intéressais toute façon pas en tant que tel. Il ne me servait que pour acheter un peu de nourriture, parfois du poison, de temps à autre une arme que j’abandonnai presqu’aussitôt. Je n’avais pas d’attaches, peu de passé et un avenir qui me restait brumeux, ainsi qu’aux peu de gens que je côtoyais. Pendant plusieurs mois, je m’entrainais sans repos et enfin, je me considérai comme prête à accomplir ce pour quoi j’étais devenue celle que j’étais. Quelques jours avant l’accomplissement de ma vengeance, je revins à la maison de Dan qui s’étonna de me voir. Je ne répondis rien, me contentai de sourire. De même, je m’étonnai de ne voir ni sa femme, ni son fils. Il m’expliqua que cette dernière avait succombé de maladie et que le jeune homme, accablé de douleur, était repartis vivre à la capitale. Cela m’arrangeait vraiment. La nuit s’annonçai plus simplement que prévu. Après lui avoir présenté mes condoléances, je montai aussitôt dans la pièce qui me servait de chambre. Je fis rapidement un sac où je mis un pantalon et une chemise de rechange, ainsi qu’une paire de chaussure et quelques foulards de couleurs diverses. Une fois cette sacoche prête, je la cachai dans un coin que je savais méconnu de tous, derrière la porte d’une petite commode. Je me vêtis ensuite d’une robe bleu ciel. La seule robe qui me semblait jolie dans toute ma garde robe. Je descendis prendre manger sans rien montrer de mon sentiment et sans sourciller devant l’étonnement de Dan face à ma tenue pour le moins étonnante. Je déclarai partir le soir même.

Une fois le repas terminé, je souhaitai bonne nuit à Dan et montai dans ma chambre. Je repris ma sacoche et sortis de la demeure, comme si c’était la dernière fois. Dan me fit même porter une deuxième sacoche pleine de nourriture. J’aurais pu me laisser attendrir si je n’avais pas su que cet homme était en grande partie le responsable de mon état d’orpheline. Je remerciai la bonne qui me l’apporta et quittai le domaine sans un regard en arrière. Quelques kilomètres plus loin, je m’arrêtai et attendis que la nuit soit noire. Pendant ce temps, je me vêtis à nouveau comme un homme pour plus de facilité de mouvement et m’enfonçai un chapeau sur les yeux. Dès que je fus sûre que toute la maisonnée dormait, je revins sur mes pas et entrai par la porte de service, se trouvant derrière la maison. Silencieuse je me dirigeais vers le salon où le feu brulait toujours. Doucement mais il était encore vif. Cela m’arrangeait. Tout disparaitrait. J’attachai ma chevelure et montai silencieusement vers la chambre de Dan. Dans l’escalier, je jetai un coup d’œil vers le jardin. Une lumière subsistait dans la maison des serviteurs mais rien de bien inquiétant. D’ailleurs, quelques secondes plus tard, cette dernière s’éteignait. Je souris. La bonne dormait d’un sommeil de plomb, tandis que les hommes de main logeaient en ville. La richesse de Dan s’était bel et bien amenuisée. Je repris mon chemin, discrète. Une fois devant la porte de Dan je m’arrêtais un instant mais fus vite rassurée par ses ronflements sonores.

Je poussais la porte qui grinça légèrement. Aussitôt les ronflements cessèrent. Mon sourire se fit carnassier. Dans s’était réveillé, comme je le souhaitais. Je le sentis bouger et bientôt une lueur se fit voir. L’homme se tourna vers moi, l’air effrayé. À son visage je vois qu’il ne me reconnait pas. Cela n’est pas plus mal même si avant de mourir, il saura l’identité de son assassin. J’y tiens. J’entrouvre les lèvres, laisse échapper un rire discret face à sa terreur et module ma voix pour murmurer :

« Tu vas mourir… »

Je suis consciente qu’il ne peut me reconnaitre juste de part ma voix mais cela attendra. Je m’approche d’un pas, lève le bras afin de prendre mon poignard enduit de poison qui est dans son fourreau, accroché dans mon dos. Ma lame effilée se fait voir et je sens soudain une caresse sur ma joue. Mes cheveux se sont détachés, malgré moi. Je relève les bras, dénoue un lacet de cuir de mon poignet et rattache rapidement mes cheveux. Ce faisant, mon chapeau tombe, sans que je prenne la peine de le ramasser. Que Dan voit mon visage dès à présent, il n’en sera que plus terrifié. Je m’approche encore, répète ma dernière phrase avant de lui demander s’il a une dernière volonté. Dans un souffle, il demande à me voir. Je souris, m’avance dans la lumière. Je vois l’étonnement s’afficher sur son visage.

« Tu as cinq minutes. »

Ces minutes me paraissent longues, très longues. Mais je me dois de respecter sa volonté, chose que je fais toujours depuis que j’ai commencé en tant qu’assassin. La cruauté n’est pas mon but ultime. Seule la vengeance m’importe. Les minutes passent, filent, sont parties. Il est temps. Sans un mot, je remets mon chapeau, regarde une dernière fois le meilleur ami de mon père. Celui qui l’a tué. Ma lame chuinte, file vers sa cible, ne la rate pas. La mort le prend selon mon souhait.

Je redescends en silence, passe rapidement par le salon et met le feu aux rideaux et aux tableaux. Sans me retourner, je file par le jardin, invisible parmi les plantes. Je me rends très vite en ville, après m’être changée à nouveau. Je monte sur le bateau, silencieuse, seulement vue par la Capitaine, que je sais ami avec mon Maitre. Quelques jours plus tard, nous accostons au Surda, où je débarque, toujours aussi discrète.

Il me reste maintenant à rejoindre les Vardens, out tout autre groupe de rebelles... J'espère un jour devenir Dragonnier, pour enfin servir le bien... Mais je ne veux penser à cela pour l'instant. Je suis libre.


Enfin.



Derrière l'écran


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Moi c'est Hana, j'ai 22 ans, je fais du RP depuis que j'en ai 15. Je suis absolument fan du Cycle de l'Héritage que je redévore sans cesse. Le code est "petit pois dans la chausette"

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GaïaGaïa
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Hana, pour vous servir [FINI] _
MessageSujet: Re: Hana, pour vous servir [FINI]   Hana, pour vous servir [FINI] I_icon_minitime2012-11-12, 16:24

HELLO =D
Alors pour commencer, merci d'avoir choisi .Jeun pour incarner ton personnage =) J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous car j'ai le plaisir de t'annoncer que tu es VALIDEE !!!

Désolée pour la réponse tardive =/
Après juste, pense à te relire car il y a pas mal de faute de frappe, donc en te relisant tu t'en rendra compte rapidement =)

Au plaisir de RP avec toi ! Et si tu as des questions, des suggestions, des idées ou tout autres choses, n'hésite surtout pas à m'envoyer un MP =)
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Hana, pour vous servir [FINI]

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