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 Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]

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AuteurMessage
Maiwenn A. TageryanMaiwenn A. Tageryan



Féminin
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Race : Humaine
Armes : Deux dagues ; Un arc et les poisons
Ville : Magicienne
Date d'inscription : 30/07/2011

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Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] _
MessageSujet: Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]   Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] I_icon_minitime2011-08-17, 21:24

Tageryan
Maïwenn


Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] 06110
(c) eclipse
    NOM :Tageryan. Dois-je vraiment encore le porter ? Je ne sais pas réellement, c'est un peu confus. Tellement de choses ce sont passées.

    PRENOM(S) :Maïwenn, Alice. Ces deux prénoms ont été choisis par mon père. Il n'a pas vraiment cherché en réalité, c'est ce qui lui est venu en tête.

    SURNOM(S) :Maï', je sais c'est original. Mais le plus souvent on me nomme Echo, car ne l'oublions pas je suis une tueuse. Et ce simple surnom décrit toutes les qualités d'un tueur.

    GROUPE : Je travaille pour mon frère qui est de l'empire. Mais pour moi toutes ces histoires n'ont ni queue ni tête. Alors disons que je suis une empirienne.

    LIEU DE NAISSANCE :Aussi étrange que cela puisse paraitre, je ne sais plus. Peut être dans le sud, peut être dans le nord, je n'ai pas osé demander.

    ÂGE : 19 ans

    SITUATION FAMILIALE : Ma mère est morte lorsque je suis née. Mon père bien des années après m'avoir vendu. Mais il y a maintenant trois ans mon frère jumeau est revenu me chercher, je l'ai suivis, mais vous aurez plus de détail ensuite.

    ARMÉE :


    Me and Myslef


    Caractère :
    Comment seriez-vous si la vie c'était acharnée sur vous ? Peut-être des monstres. Nous jugeons les gens par leurs actes, mais pas parce qu'ils ont endurés. Ceux qui ont tout eut peuvent se vanter d'être bons, mais ceux que la vie à détruit ? Sur qui elle c'est acharnés ? Qui ne s'en sont jamais sortit ? On les voit comme des êtres mauvais, des personnes qu'il faut détruire pour la paix. Même si ce qui leur arrive n'est pas de leur faute, ils ont simplement été détruit.
    Echo est l'une de ces personnes. Les gens voient en elle une personne terrifiante quand ils savent qui elle est. Sa façon d'être fait que les gens s'éloignent sur son passage. Cette demoiselle de dix neuf ans est une personne glaciale, elle déteste le contacte des autres et pour le moment personne ne peut se vanter de l'avoir approché d'assez près pour réellement la connaître. Il lui suffit d'un simple regard pour faire taire les gens, les faisant fuir par la même occasion. Cet aura inquiétante planant autour d'elle est bien le cadet des soucis de la jeune fille. Pour elle c'est même un avantage.
    Au delà des apparences, et bien, son cœur n'est pas loin de ce à quoi on peut s'attendre d'elle au premier abord. Aussi fermée qu'une porte verrouillée la demoiselle n'aime pas s'épancher et pleurer à tout va comme les jeunes filles le font d'ordinaire. C'est même tout à fait le contraire, la souffrance est quelques choses qu'elle aime voir chez les autres, savoir qu'ils souffre autant qu'elle a souffert est le bien moindre des réconforts. Ce côté froid lui permet aisément de tuer, et c'est d'ailleurs avec une désinvolture totale qu'elle exerce ce qui pour elle est un art, et en plus elle est payée pour cela. Car il faut bien l'avouer après avoir suivit un entrainement intensif Echo est devenue une habile combattante aux armes blanches, toutes ou presque lui sont utiles, bien qu'elle soit moins a l'aise avec les armes lourdes telles que l'épée. Mais à part cela elle est très douées.
    Bien entendu étant plus petite et plus fine qu'un homme la demoiselle se doit de compenser. Aussi son intelligence lui permet de feinter et de trouver des stratégies toujours plus tordues les unes que les autres. La jeune femme se serre aussi de sa matière grise pour se cultiver, elle lit beaucoup et s'instruit énormément, elle sait écrire et y prends beaucoup de plaisir. Sous ses apparences de tueuse sanguinaire se cache une jeune fille très cultivé qui connait chaque ruisseau et chaque montagne d'Alagaësia ainsi que l'histoire de chaque contrée. Tout cela lui sert d'arme durant ses missions, approché une personne ne ayant un esprit vif et entretenu est toujours plus simple.
    C'est donc ainsi qu'une seule personne peut se révéler avoir plusieurs facettes, bien entendu il est rare que les autres connaissent chaque aspect d'une personnalité, mais c'est cela qui fait le mystère.

    Physique :
    L'apparence. Maudite apparence. C'est elle qui trace notre vie, pour les femmes en particulier. Une belle femme avec une dote modeste peut aspirer à un bon mariage si elle sais user de ses charmes.
    Maïwenn est de celle-ci, bien qu'elle ne se décrive pas forcément jolie, elle même se juge comme étant trop petite et manquant de formes. Et son frère ne fait qu'accroitre ce sentiment, voulant jalousement la garder pour lui il fait en sorte qu'elle ne se juge pas assez bien pour s'intéresser aux hommes. Néanmoins cela n'empêche pas la jeune fille d'être belle, sa petite taille et la forme un peu ronde de son visage lui donne un petit air enfantin. Il ne faut cependant pas s'y tromper, même si son visage peu prendre des aspects candide il n'en reste pas moins qu'elle ne l'ai pas.
    Encadrant son visage elle a des cheveux bruns qui tombent en bas de ses reins, ils forment de belles boucles que la jeune fille secoue souvent lorsque quelque chose lui échappe. La plus part du temps d'ailleurs elle attache ses cheveux en une natte haute qui tombe dans son dos, laissant juste quelques mèches retomber négligemment sur son visage. Attacher ainsi ses cheveux est en effet pratique lorsqu'elle part en mission pour son frère.
    Ses yeux, ronds et d'une couleur sombre reflète son indifférence face au monde qui l'entour. Ses yeux sont terne, voilé d'une grande lassitude. Bien que jeune Maïwenn est déjà blessée par la fille ce qui est encore plus voyant dans son regard. Grâce à ses yeux elle peut faire prendre de multiples facette à son regard, le plus souvent elle opte pour l'indifférence. Mais lors de ses mission elle use de la froideur, un regard insistant et dur pouvant réduire les gens au silence en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
    Étant quelqu'un de simple la jeune fille ne porte presque jamais de bijoux, ou alors juste des choses discrète et jamais en or. Ses robes sont faites sur mesure -au désir de son frère- et toujours très belle, Maïwenn en s'en plaint pas, même si d'un certain côté elle préfère la tenue d'Echo. Lorsqu'elle revêt son masque de tueuse elle se sent vraiment elle même, toute de noir vêtue et pourtant restant féminine.


    Principales qualités & défauts :
    En tant que tueuse Maï ou Echo à de nombreux talents. Elle connait chaque poison et chaque antidote, ainsi que les plantes les composants. Elle est aussi remarquable archère et cavalière, visant avec une grande précision et ne faisant qu'un avec sa monture. Cependant elle à de véritable faiblesse dans les combats au corps à corps, elle se laisse trop facilement avoir avec son manque de force qu'elle tente de compenser par son agilité, ce qui n'est pas simple. Maï ne sait pas se servir d'une épée, arme qu'elle juge trop lourde et trop encombrante, elle se contente donc de deux dagues habilement dissimulé dans ses vêtements et bottes.

    Autre : Nothing

    Behind the computer


    Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] Nina210
    (c) crédit
      PRENOM &/ou SURNOM :

      CELEBRITE SUR L'AVATAR : Nina Dobrev

      COMMENT AVEZ-VOUS DECOUVERT LE FORUM ? Grâce à Daiya

      PRÉSENCE SUR LE FORUM ? Quasiment tous les jours.

      CE DERNIER VOUS PLAIT-IL ? Bien entendu, sinon je ne me serais pas inscrite.

      CODE :
      Spoiler:


Dernière édition par Maiwenn A. Tageryan le 2011-08-18, 16:56, édité 2 fois
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Maiwenn A. TageryanMaiwenn A. Tageryan



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Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] _
MessageSujet: Re: Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]   Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] I_icon_minitime2011-08-17, 21:47

My life


Histoire :

Les jumeaux de la lune et du soleil

La voix chantante d'une enfant s'élevait dans la pièce. Une douce mélodie suivant la voix enfantine et triste qui chantait quelques vers comme pour se consoler. Agenouillée devant un grand miroir l'enfant regardait la nourrice qui coiffait ses longues boucles brunes, alors qu'une servante jouait de la harpe assise sur une chaise pour accompagner son chant. Lorsque la voix de l'enfant se tût la servante joua les dernières notes. L'enfant leva ses yeux noisette pour regarder sa nourrice.

- Ils ne veulent plus de moi.

Doucement la nourrice termina la tresse la nouant avec un ruban mauve. La voix de la petite était froide et détachée. Du haut de ses six ans elle était assez lucide pour comprendre le monde qui l'entourait. En particulier les gens.

- Ce n'est pas cela petit ange, c'est juste que ton père à beaucoup de problèmes ces temps-ci. Mais tu verra, tout ira bientôt pour le mieux.

La petite fille se releva. La fine chemise qui couvrait son corps laissait voir sa peau blanche d'enfant. La servante avait posé sa harpe et apportait une robe mauve au reflet bleu, elle aida la petite fille à l'enfiler, puis elle noua les manches et l'avant de la robe avec des rubans bleu nuit. L'enfant se regarda dans le miroir, elle était inexpressive. La nourrice était habitué à ce peu de réaction, la seule personne pouvant lui faire afficher un sourire était son frère jumeau, il la faisait pleurer aussi.

- Menteuse. Père m'attends. Accompagne moi.

Cette froideur détaché n'exaspérait même plus la nourrice qui suivit sa petite protégée dans les dédales de la grande demeure. Elle s'arrêta devant une grande porte en bois massif. Pour la première fois la nourrice la vit hésiter, Dans ses yeux l'incertitude brillait, elle avait peur. Doucement la nourrice la poussa. Prenant une grande inspiration l'enfant frappa à la porte, presque instantanément un serviteur s'inclina l'invitant à entrer. L'enfant s'avança, personne ne pouvait voir ses jambes tremblantes sous son petit corps. Devant elle se tenait derrière le bureau, son père, imposant portant sa tunique noir et or, portant des vêtements presque identiques un jeune garçon de six ans, ses traits étaient les mêmes que ceux de la petite fille , mis à part ses cheveux qui était aussi blonds que les blés, et ses yeux mélange de vert et de bleu, ils étaient comme l'opposition l'un de l'autre, tout comme ils étaient complémentaires, la nuit et le jour, la lune et le soleil. Assis en face du bureau, un homme, bien en chaire, les joues grasses, ses cheveux blanc étaient attachés en une ridicule queue de cheval. L'enfant se contenta de s'incliner respectueusement, sentant derrière elle la douce présence de sa nourrice.

- Maïwenn. Tu es une enfant intelligente. Et tu aime ta famille, n'est ce pas ?

Aimer sa famille. Oui elle l'aimait, c'était eux qui ne l'aimaient pas. Car elle avait commis une erreur. Elle était née la seconde. Sa mère en était morte. Son frère était un peu avant alors que le soleil brillait encore. Les guérisseurs n'avaient pas remarqué tout de suite qu'il y avait un deuxième enfant, elle, elle était née après le coucher du soleil, alors que la lune brillait haut dans le ciel. C'est pour cela qu'on leur avait donné le nom de : Jumeaux de la lune et du soleil. Les gens s'en amusaient. Leur mère en était morte. Maïwenn qui se sentait oppressée par tous les regards posés sur elle ouvrit la bouche.

- Oui Père.

Avait-elle le choix ? Non. Sa mère était morte par sa faute. Elle était une fille. Elle devait obéir. Ce n'était pas juste, elle ne demandait pas que cela le soit, elle ce fichait même que cela le soit. Ce n'était pas important. Avec patience et docilité elle attendait la suite.

- Alors tu ne verra pas d'inconvénients à nous aider. J'ai besoin d'un peu d'argent, et pour cela je vais devoir te vendre. Et ce Monsieur est là pour t'acheter. Tu comprends ?

Oui elle comprenais. Non elle ne voulait pas. Elle recula d'un pas. Son regard noisette chercha le regard bleu de son frère. Il se détourna. Il ne l'aidait pas. Il l'abandonnait. Ses petits poings se serrèrent alors qu'elle ravalait ses larmes. Elle était jeune, mais elle avait assez de fierté pour ne pas pleurer en publique.

- Je ne veux pas. Je veux rester avec Vaerys.

Son père soupira d'agacement. Bien entendu il avait sût que sa fille ne voudrait pas. Mais il aurait préféré qu'elle ne le montre pas. Maïwenn baissait les yeux. La confrontation lui faisait peur. Elle n'avait jamais aimé défier son père, d'ailleurs elle ne l'avait jamais fait. Mais elle tenait à son frère, ils étaient jumeaux, attachés l'un à l'autre, sauf qu'il avait réussi à contraindre Vaerys. La petite posait plus de problèmes.

- Emmener la.

La lassitude se lisait dans le ton de sa voix. Deux serviteurs s'avancèrent pour empoigner la jeune fille qui leur échappa de justesse. Elle se précipita sur son frère. Ses bras s'accrochèrent au cou de son jumeau qui la regarda. Il eut d'abord le réflexe de lever les bras pour serrer sa soeur. Mais un regard de son père suffit à le faire changer d'avis. Avec violence il empoigna les épaules de sa soeur et l'envoya au sol.

- Tu n'es plus ma soeur, je te hais Maï' !

La stupeur paralysa la jeune fille, les serviteurs n'eurent alors aucun mal à la saisir. Ce fut arrivé sur le pas de la porte qu'elle voulut s'élancer. En larme. Sa petite main en avant.

- VAERYS !!! VAERYS !!

Ses cris étaient déchirants. La nourrice dût se boucher les oreilles pour ne plus l'entendre. Elle se demanda même comment Vaerys pouvait rester si stoïque face aux larmes de sa soeur. Maïwenn se sentait trahis, son cœur se déchirait. Elle pleurait. Elle avait mal. Elle hurlait. Et elle hurlait encore lorsqu'on l'attacha dans le carrosse du vieux noble. Tout ce stoppa lorsqu'un serviteur le force à avaler un puissant somnifère qui l'endormis presque aussitôt.


La petite fille toute seule

Une chansonnette résonnait dans la pièce. Une voix faible de jeune fille. Dans la pièce aux lourd rideaux elle se retrouvait un poignet attaché au lit par un fer. La jeune fille de treize ans ferma les yeux. Assise en tailleur elle attendait. Mainte fois depuis quelques années déjà elle avait tenté de se libérer, jamais elle n'avait réussi. Elle frissonna alors que le froid mordait sa peau, sa fine chemise de nuit ne la protégeait pas, tout cela à cause de l'humidité du sang qui la maculait. Malgré cela, elle ne pleurait pas. Elle chantait, tout simplement. Quelqu'un viendrait sans doute. IL viendrait sans doute. IL venait toujours. Elle était son jouet. Sa chose. Sa vie dépendait de lui. Elle ne pouvait pas s'échapper. La porte s'ouvrit. Elle ferma les yeux. La présence de l'homme l'indisposait. Il la révulsait. Une main se posa sur sa cuisse. Elle retint son souffle.

- Tu m'as manquée Maïwenn.

Si elle avait put elle aurait hurlé. Elle ne pouvait pas. Et puis, même si elle le faisait, qui l'entendrait ? Ou plutôt qui l'écouterait ? Personne. Tout le monde savait dans la demeure, tout le monde faisait comme si rien ne se passait. Une vie parmi tant d'autres, ce n'était rien, surtout sa vie à elle. Une esclave. Alors, comme une poupée entre ses mains elle se laissa faire. Il mordait ses lèvres, griffait sa peau, la caressait, l'embrassait, la torturait. Et elle. Elle le détestait. Elle aurait put se défendre. Il lui avait apprit. Mais elle ne le fit pas. Elle ne le faisait jamais. Il l'en avait dissuadée plus d'une fois. Alors elle jouait les poupées de chiffons. Le laissant la dominer quand il le souhaitait. Tuant quand il le voulait. Une catin et une tueuse. Sa catin et sa tueuse. Voilà ce qu'elle était. Pendant des années il l'avait entrainée à devenir meilleure que les autres. A être aussi agile et discrète qu'un chat. Elle était devenue sont arme ultime. Lorsqu'il eut terminé il se releva. Son corps suintait de transpiration, sa respiration imitait celle d'un cochon et son ventre était aussi imposant que celui d'un dragon. Tout cela donnait envie de vomir à Maïwenn. Mais un jour elle se vengerait. De lui. De son père. Et le plus important de son jumeau. Ils souffriraient. Lentement. Elle n'était pas pressée. Alors que l'autre se levait reniflant et se rhabillant Maïwenn le regarda. Elle en venait à ce dégouter elle même. L'homme l'embrassa sur les lèvres qu'il avait meurtrit quelques minutes auparavant. Il alla ensuite vers la sortit, après avoir ouvert la porte et s'être penché pour ramasser quelque chose sur le seuil de celle-ci il revint vers elle. Maïwenn le suivait des yeux. Elle n'était pas intriguée. Elle n'était pas surprise. C'était la même chose. Tout le temps. Il posa un plateau devant elle.

- Mange. Je repasserais plus tard.

Elle ne prit même pas la peine de répondre. Son regard se posa sur le plateau, un bout de pain sec, un verre d'eau, et sans doute par «gentillesse» il avait fait rajouter une pomme. Il la traitait comme un animal, un su-sucre quand vous étiez gentil, des coups quand vous désobéissiez. Elle détestait l'un autant que l'autre. La récompense car cela était dévalorisant, et honteux. Les coups car cela faisait mal, elle c'était évanouie parfois. Mais peu lui importait. Elle se rendit même compte qu'elle préférait se faire battre. Repoussant ses idées noirs elle mangea ce repas frugal, la pomme comprise, car s'il revenait vers elle plus tard elle ne voulait pas prendre le risque de perdre connaissance. Maïwenn repoussa ensuite le plateau et regarda les rideaux qui était fermés. Parfois elle se demandait s'il faisait nuit ou jour, alors elle fermait les yeux et s'imaginait dans la forêt, les pieds dans l'herbe, un ruisseau d'eau pure et fraiche ruisselant au milieu de la forêt, le chant des oiseaux montant jusqu'à ses oreilles. Mais la réalité la rattrapait. Toujours.
Maïwenn était allongée sur le dos. Les yeux fixant le plafond lorsque la porte se rouvrit. Étrangement cela était plus doucement qu'à l'accoutumée, elle se referma même sans aucun bruit. Interloquée la jeune fille se releva. Habituée au noir de la pièce elle distingua une silhouette féminine qui avançait à tâtons. Maïwenn était si surprise qu'elle n'arriva même pas articuler un mot. L'autre était déjà arrivé près de la fenêtre. Elle ouvrit alors les rideaux, laissant entrer les rayon du soleil. Maïwenn se cacha directement les yeux. La lumière l'aveuglait. Lui brûlait les yeux. Elle sortait rarement, et le plus souvent la nuit. Le soleil était un lointain souvenir. La jeune fille sentit alors une main, douce et tendre, se poser dans son dos.

- Ne t'inquiète pas. Je ne te veux aucun mal.

Elle n'avait pas compris. Maï n'avait pas peur. Bon peut être un peu. Mais c'était la lumière qui l'agressait. Cependant après quelque minutes, elle réussit à relever la tête, pour se rendre compte qu'il n'y avait pas de soleil, juste un ciel gris. Alors la lumière du jour pouvait être si agressive que cela ? Maï' avait toujours pensé que ce n'était que le soleil. Curieuse elle observa la jeune femme qui la scrutait, elle avait des cheveux bruns bouclés qui lui tombaient gracieusement sur les épaules, des yeux sombres où brillait une lueur d'inquiétude. Elle devait avoir la trentaine, à peine. Maïwenn la trouva belle, mais elle préféra se taire. L'autre était déjà entrain de s'affairer à détacher le fer qui retenait le bras de la jeune femme. Elle réussit d'ailleurs sans peine. Maïwenn remarqua seulement à cet instant que l'autre avait déposé quelque chose sur le lit.

- Ce sont des vêtements, pour que tu puisse te changer. Je vais t'aider à sortir d'ici.

Maïwenn eut à cet instant un rire nerveux. Personne n'avait jamais essayé. Ils étaient trop craintif. Des petits cerfs servants leur maitre avec la plus grande dévotion. Foutaise ! Une bande de lâches qui rampaient la queue entre les jambes dès que le seigneur levait la main. La jeune fille se leva cependant, tournant le dos à l'inconnu elle se défit de sa chemise de nuit en loque, pour enfiler la tenue de servante que l'autre venait de lui ramener. Maï ne fit pas la difficile. Elle préférait cela à ce qu'elle portait quelques secondes plus tôt.

- On s'occupera de tes cheveux et de tes blessures plus tard. Nous n'avons plus beaucoup de temps.

Sans plus de cérémonie elle saisit la main de Maïwenn et l'entraina dans le couloir après avoir vérifié que personne ne venait vers elles. La jeune tueuse suivait mais ne savait pas trop quoi penser de cela. En fait, elle n'était même pas sûr de ne pas rêver. C'était sans doute cela, elle était entrain de rêver. Et elle se réveillerait dans sa chambre miteuse. Close. Humide. Froide. Et sombre. Ce fut lorsqu'on l'aida à monter en selle que la jeune fille se rendit compte qu'elle s'enfuyait vraiment. D'abord elle eu peur. Puis elle se calma lorsque le cheval partit au galop pour s'enfoncer dans la forêt.



Une Tueuse dans un Bordel

Maïwenn ne savait pas encore comment elles avaient réussis à ne pas se faire rattraper par la garde de ce noble répugnant qui lui avait servit de maitre. Daile lui avait assuré avec douceur de ne pas s'occuper de cela, qu'elles étaient en sécurité, elle y veillait. Trois jours après leur fuite, elles se posèrent près d'une rivière, elles ne c'étaient que vaguement reposer une heure ou deux durant le début de leur voyage, aussi Daile n'avait pas encore eut le temps de s'occuper des blessures de Maï'. Elles se mirent donc près de la rive, leur cheval solidement attaché à un arbre. La sauveuse de Maï le fit s'asseoir pour qu'elle puisse soigner ses blessures, la jeune fille dû se dévêtir avant tout, car son corps était parsemé de multiple blessures, allant de la simple égratignure à une entaille profonde.

- Il ne t'as pas fais de cadeau, je vais arranger cela. Normalement tu ne devrait en garder que peu de cicatrices. Elle soupira passant une main dans sa chevelure brune. Alors, comme cela tu étais son... elle hésita sur le mot, mais décida d'être franche. Sa poupée, marionnette, ou objet, je ne sais pas comment l'exprimer.

La jeune tueuse ne fut même pas blesser de ces qualificatifs, car elle était tout cela à la fois. Elle en avait honte, ses prirent une teinte plus rosées d'ailleurs, qu'elle dissimula derrière ses boucles noirs.

- J'étais tout cela à la fois, et plus encore. Je lui ai donné mon corps, ou plutôt il m'as pris mon corps, ainsi que mon âme. Il à fait de moi une arme et une poupée, quelque chose de dangereux et de docile.

Dans sa voix Daile put sentir l'amertume. On lui avait prit presque tout ce qu'une jeune fille possédait, son innocence, sa pureté, sa joie de vivre. Heureusement il lui avait laissé -Daile le sentait- une envie de se battre pour faire quelque chose de sa vie. Tout en la soignant la servante réfléchissait, elle n'avait pas tout saisi des paroles de Maïwenn.

- Pourquoi dis-tu qu'il à fait de toi une arme ?

Un sourire. Faible. Amère. Maïwenn n'en avait jamais parlé, la raison étant simple, elle n'avait presque aucun contact avec le monde extérieur, sauf lorsqu'elle avait dû tuer, mais là encore c'était quelque chose d'assez particulier. Et maintenant qu'on lui demandait elle voulait en parler, raconter cette histoire que personne n'avait jamais sût. Cette histoire dont tout le monde se fichait pas mal. Et aujourd'hui on lui demandait. On voulait savoir.

- Il m'as achetée à mon père lorsque j'avais six ans, il m'as arraché à mon frère jumeau, et lui il m'as rejetée. Le moyen le plus simple d'asservir quelqu'un est de commencer lorsqu'il est jeune. J'étais une enfant terrifiée de quitter son foyer, je ne connaissais rien d'autre. Il m'as brisée, il m'as frappée, violée, torturée, jusqu'à ce que je lui cède, que je devienne quelque chose qu'il pouvait contrôler. Puis lorsque j'eus sept ans il engagea un précepteur peu commun. Il m'appris pleins de choses, poisons-antidotes, escrime, tire à l'arc, combat à main nue, lecture et écriture aussi. Il fit de moi un assassin parfait. J'étais aussi discrète qu'un chat, il disait que je passait à travers les murs, on ne pouvait jamais savoir où j'étais. Jugeant que j'étais prête il annonça à mon maitre que j'étais prête, j'avais douze ans, c'était court, certes, mais mon maitre voulait que tout soit vite fait. Et le première mission qu'il me confia fut de tuer mon précepteur et de lui rapporter sa tête. Je l'ai fais. C'est cela qui as finit de m'achever, j'avais tuer un homme qui avait été comme un père pour moi, tout cela à cause de la peur et de la douleur. J'étais anéantis.

Ce n'était pas ce à quoi Daile c'était attendu en posant la question. Car la réponse de sa protégée était complète de révélations qu'elle ne s'attendait pas à avoir. Maïwenn laissa ensuite la servante faire, du nettoyage des plaies jusqu'au brossage des cheveux. Cela faisait longtemps que l'on ne c'était pas occupée d'elle ainsi. C'était agréable. La demoiselle se laissa donc aller, les soins de la servante lui faisant le plus grand bien.

Les deux voyagèrent plusieurs jours durant avant d'arriver dans la capitale. Daile avait prévu un peu d'argent, mais elle doutait pouvoir survivre plusieurs jours. Maïwenn pour sa part ne ce souciait pas de cela, la ville avant, elle l'avait à peine vue. Lorsqu'elle était en mission ce n'était que dans des demeures, et on l'y envoyait la nuit. Là c'était différent, elle pouvait voir et sentir les odeurs du marché, entendre les gens, vivre. Complètement envoutée par cet endroit qu'elle trouvait merveilleux elle commença à avancer oubliant Daile. La jeune femme dût rester derrière elle pour ne pas la perdre. Ne pensant plus qu'à protéger Maïwenn, Daile ne faisait pas réellement attention à ce qui ce passait autour d'elle. Elle remarqua trop tard l'homme qui lui vola sa bourse, elle jura et prit Maï par le bras.

- Nous devons trouver un abris pour la nuit, et nous n'avons plus d'argent.

Maï opina et suivit sa compagne de route. Daile entra dans les auberges, proposa de faire des remèdes ou de travailler en échange de remèdes pour divers maux. Tous refusèrent, trop attiré par l'argent. Daile avait épuisé toutes ses ressources, les rues se vidaient et la nuit tombait. Maïwenn ne semblait pas gênée de cela. Alors qu'elles marchaient les deux se retrouvèrent devant une grande bâtisse ou tout semblait animé dedans, Daile compris assez vite qu'il s'agissait d'un bordel. Elle se mit alors à réfléchir, et finalement se décida à entrer, pour une nuit elle pourrait supporter le contact des hommes, puis avec un peu de chance Maïwenn serait épargné au vue de son jeune âge. Ce fut donc d'un pas décidé qu'elle entra suivit de sa protégée. La jeune Maïwenn ne savait pas vraiment où elle allait mettre les pieds, aussi elle n'hésita, ce ne fut qu'une fois à l'intérieure qu'elle compris. Ce pendant elle ne fit aucun commentaire, elle ne savait pas encore ce qui l'attendait. La personne qui les accueillit était une femme, corpulente et avec un air autoritaire peint sur son visage. Daile prit la parole avant que l'autre n'ouvre la bouche.

- Nous cherchons le gîte et le couvert pour la nuit. Bien entendu je travaillerais pour vous pendant le temps de notre séjour.

La confiance qu'accordait Maïwenn à Daile était assez forte, néanmoins elle fronça légèrement les sourcils, elle ne voulait pas que la jeune femme se sacrifie pour elle. Aussi elle ajouta froidement.

- Je travaillerais aussi.

Qu'avait-elle à y perdre ? Rien du tout. Elle choisissait ce qu'elle voulait faire et cela lui convenait. Ce qu'elle avait vécue ces dernières années la rendait déterminée, et non effrayée de ce qui l'attendait. Daile n'eut pas le temps de protester que la femme pris la parole.

- Ici rien n'est gratuit, ce que vous mangez, ce que vous buvez, et les vêtements que vous porterez, tout cela sera retiré de vos gages, de plus vous ne pourrez partir que si toutes vos dettes sont payées. Par chance pour vous je manque de filles. Quels sont vos âges ?

Daile assimila les informations espérant ne pas s'endetter et pouvoir partir dans les jours à venir. Finalement elle répondit.

- J'ai vingt sept ans, Maïwenn en a treize.

La femme sembla satisfaite et leur fit signe de la suivre. Elles obéirent. Ce premier soir elles ne se doutaient pas que leur séjour au bordel serait plus long que prévue, et que les dettes se faisaient très vite, aussi jolies soient elles.


Ensemble c'est tout « Tu es a moi.»

Trois années avaient passées. Maïwenn et Daile n'avaient puent échapper au bordel. La petite fille de treize ans était devenue une jolie jeune fille de seize ans. Et cette jeune fille n'était pas recherché que pour la compagnie, parfois on venait lui demander de tuer, elle le faisait, Echo était devenu son surnom et elle était quelque chose d'insaisissable pou certaine, elle aimait cela. Maïwenn ne se plaignait pas de son sort, au contraire, après avoir vécue enfermée dans une pièce en ayant l'autorisation de sortir seulement pour ôter la vie, elle se réjouissait d'être maintenant libre de pouvoir admirer le soleil, cela lui valait les moqueries de ses collègues, mais elle les ignorait. D'un côté elle se savait chanceuse d'avoir un toit sur la tête, de l'autre elle avait envie de s'enfuir pour découvrir le monde qui l'entourait ainsi que cette chose que les gens appelaient La Liberté. Mais pour le moment ce n'était pas le moment de penser à cela. Avec les autre Maï se préparait, toutes les filles logeaient dans la même chambre, le soir arrivant elles enfilaient leurs tenues elles en avaient toute une attitrée qui les mettait en valeur. Pour la jeune fille on avait vite opté pour une robe noir avec des broderies argentée, bien entendu la robe avait un décolleté assez plongeant et avait été remontée sur un coté dévoilant les jambes de l'adolescente. Elle se coiffa laissant sa chevelure brune tomber sur ses frêles épaules de jeune fille. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre avec les autres on la prit à part.

- Tu as déjà un client dans la grande chambre, il t'attends. Dépêche toi, et surtout fait attention il fait froid dans le dos.

Maï opina et se dirigea vers la grande chambre comme elle était appelée, c'était un endroit richement décoré que ce payait les clients qui possédaient des bourses bien pleines. L'adolescente y avait peu souvent été, mais elle était émerveillée dès qu'elle y mettait les pieds. Comme elle devait le respect au client la jeune fille frappa à la porte et attendit qu'on lui dise de rentrer. Quand ce fut fait elle pénétra dans la chambre sans faire de bruit, une habitude qu'elle avait gardé de son passé de tueuse. Sur une chaise, dos au mur d'en face, un homme encapuchonné était assis et sirotait un verre de vin. Maïwenn s'inclina.

Tu es bien plus belle que ce que l'on m'avait dit. Peut être un peu trop maigrelette, mais ce n'est certes pas ta faute.

Il ce leva et fit une légère révérence. Le compliment laissa Maïwenn de marbre, ils disaient tous la même chose. Ils complimentaient, prenaient leur pied, et s'en allait, souvent il revenait. Pourtant elle eut un sourire, forcé et faux, mais personne ne remarquait généralement. L'homme se tenait maintenant au milieu de la pièce, la jeune fille s'avança mais il lui fit signe de ce stopper. Décidément c'était un bien curieux personnage.

- Retourne toi, et laisse toi faire. Maï prit un air méfiant. Je n'ai aucune arme, tu n'as rien à craindre de moi Princesse.

Maï sursauta légèrement, cela faisait longtemps qu'on ne lui avait pas donné ce surnom. Néanmoins elle se mit dos à l'homme. S'il tentait quelque chose elle était assez rapide pour se défendre. Elle le sentit derrière elle, et plus vite qu'elle ne l'aurait crut il lui mit un bandeau sur les yeux. Privée de cela Maï dût se résigner à ce laisser faire. Maintenant elle n'était plus qu'un jouet entre les mains d'un homme. Elle se laissa faire, comme on lui avait apprit. L'homme était doux avec elle, intérieurement elle le remercia la plus part des hommes étant des brutes. Lui non, chacun de ses gestes était tendre, il l'embrassait comme s'il elle était une poupée fragile. Elle sut qu'il avait enlevé sa cape et surement ses vêtements car il l'allongeaient maintenant sur le lit avec une infinie délicatesse. Qui était-il ? Maï avait soudain l'envie de voir le visage de son client, mais elle s'abstint d'enlever ce qui lui cachait la vue. Elle s'abandonna à lui comme elle le faisait tous les soirs avec d'autres clients depuis trois ans déjà.
Alors qu'il s'allongeait près d'elle la demoiselle se releva. Il lui prit le bras sans la brusquer, doucement il alla coller sa bouche à son oreille.
Reste près de moi... Je ne veux pas qu'un autre te touche ce soir.

La jeune fille aurait voulut le regarder. Il avait une voix tellement suave et douce, son visage devait être pareil. Il ne semblait pas avoir appris qu'on ne s'attachait pas à une catin. Néanmoins le bandeau qui lui cachait la vue déstabilisait Maïwenn.

- Alors laisse moi au moins voir ton visage.

Son ton était léger et dégagé. Il lui caressait maintenant le visage ses doigts traçant chaque contours de son visage. Elle senti qu'il remontait vers le bandeau. Alors qu'elle fermait les yeux il lui ôta le tissu cachant sa vue. La jeune fille battit des paupières pour s'habituer à la lumière. Les traits. Et alors qu'elle le voyait, elle se figea. Elle le reconnaissait. Même après toutes ces années. Il était resté le même. Il était aussi blond qu'elle était brune. Il avait les yeux aussi clairs qu'elle les avaient foncés. Ils étaient opposés et ils étaient pourtant les mêmes. Même sourire, même regard, des traits similaires. Maïwenn était face à son jumeau. La rage passa dans le regard de la jeune fille, prenant une des couvertures elle sauta hors du lit. Au milieu des vêtements gisants au sol elle vit une lame. Vaerys n'était pas prudent. Mais il dut comprendre ce qu'elle voulait faire car il sauta lui aussi du lit prêt à bondir sur sa dague. Maïwenn fut plus rapide. Et presque aussitôt elle lui colla sous la gorge.

- Donne moi une seule bonne raison de ne pas de trancher la gorge !

Vaerys recula. Il c'était douté de cette réaction, mais cela faisait encore plus mal de le vivre. Il plongea son regard clair dans celui de sa jumelle. Doucement il parla.

- Maïwenn... Je suis désolé. Je n'ai jamais voulus t'abandonner. Père m'as contraint par la menace, il à menacé de te tuer si je ne faisais pas ce qu'il disait. Je voulais simplement te protéger, je n'avais que six ans...

La main de Maï tremblait alors que des larmes de rage perlait à ses yeux. Elle avait mal. Comme un coup de couteau dans le cœur. Elle voulait croire son frère. Elle voulait l'aimer, que tout redevienne comme avant, mais était-il seulement sincère.

- Moi aussi je n'avais que six ans ! J'ai été violée et battus ! Il m'as brisée ! Il à fait de moi un monstre Vaerys ! J'aurais préféré la mort à toutes ces souffrances !

Maïwenn pleurait alors que son bras était retombé le long de son corps. Vaerys s'approcha et lui posa une main chaude et tendre sur le visage.

- Je suis tellement désolé. Je ne voulais pas que cela arrive ! Et dès que notre père fut à l'article de la mort j'ai commencé à te rechercher. Te retrouver était une obsession. Je lui ai même fais signer des papiers qui te réhabilite en tant que membre de la famille. Je t'aime Maïwenn, je te veux près de moi chaque jour. Je veux te faire sortir d'ici. Nous voyagerons ensemble, je te ferais voir l'océan et les montagnes. Je t'aime petite soeur... Je t'aime...

Ce fut comme un geste désespéré, l'adolescente s'accrocha à son frère, pleurant à chaude larmes. Elle voulait la même chose que lui. Elle l'aimait. Il était sincère. Ils allaient être une famille.

- Si tu m'aime vraiment alors je veux que tu fasse aussi sortir une de mes amies d'ici. Elle à été une soeur pour moi durant ces dernières années, elle m'as arraché aux griffes de l'homme à qui père m'as vendue.

Vaerys caressait maintenant les cheveux de sa soeur avec tendresse. Il lui embrassa le front et la regarda avec amour.

- Alors elle aura une place chez nous. Nous serons une famille. Et je sais déjà que tu sauras nous enrichir.

Cette fois la jeune fille releva la tête et recula un peu. Les mots de Vaerys éveillèrent un doute en elle.

- Comment cela ?

Son jumeau dût sentir qu'il avait trop parlé car il se mordilla la lèvres inférieur. Autant lui dire la vérité, du moins une partie.

- Ce n'est pas grâce à tes talents au lit que je t'ai retrouvé. Mais grâce à Echo, il n'as pas été difficile de faire le lien avec toi comme je savais que cette vieille ordure qui t'as maltraité t'avais aussi enseigné l'art de tuer. Je te rassure, je ne compte pas monter un commerce en laissant des gens te demander de tuer pour eux. Non, ce sera juste pour moi, pour nous.

Maïwenn le regarda, d'une certaine façon il lui offrait la vie qu'elle avait toujours voulu. Elle se serra un peu plus contre son frère.

- Cela ne me gêne pas.. Je le ferais, pour toi.

Un sourire. Une caresse. Ils étaient de nouveau ensemble. Maïwenn savait ce que son frère lui demandait, mais vivre près de lui était une bonne compensation, alors elle voulait lui faire plaisir.


Les jumeaux de la lune et du soleil, ensemble à jamais

Maïwenn marchait sans bruit dans les couloirs de la demeure. La fatigue la faisait vaciller par moment et elle rêvait de se retrouver sous la couette. Seulement Vaerys avait demandé à la voir directement après sa mission, elle était déjà en retard d'ailleurs. Ne s'attendant à voir personne elle sursauta lorsque Daile paru devant elle.

- Tu ne dors pas ?

La question avait été posée avec une pointe d'agacement Maï ne voulant pas s'attarder encore un peu plus.

- Non, j'ai du mal à trouver le sommeil. Et toi, tu ne dors pas non plus ?

Répondit simplement la jeune femme, également surprise de la voir rôder dans les couloirs.

- Non, mais je suis exténuée et je dois encore aller voir Vaerys avant de me coucher.

Voyant l'air épuisée de son amie, Daile demanda :

- Personne ne dors dans cette maison ou c'est juste une impression ? Et ce que tu as à lui dire ne peut pas attendre le matin ? Tu as une mine à faire peur !

Mai haussa les épaules.

- Non, ça ne peut pas attendre ! J'aurais tout le temps de me reposer demain matin de toute façon.

- Qu'as-tu à lui dire qui soit plus important qu'une bonne nuit de sommeil ? Ne va pas te ruiner la santé pour lui.

- Des affaires de famille. Ne t'inquiète pas, ce n'est rien de grave et puis, Vaerys ne ferait rien qui puisse me faire du mal. Sois tranquille !

Sans savoir pourquoi, Daile ne parut pas convaincue par ces paroles. Cela dut se voir, car Mai ajouta :

- Je t'assure que je vais bien. Une bonne nuit de sommeil et je serais de nouveau prête à courir partout.
Tu me caches quelque chose. Quelles sont ces affaires de famille qu'il te confie ?

Mai se raidit.

- Tu m'agaces avec tes questions, je te demande juste d'avoir confiance en moi.

- Et comprends que c'est difficile d'avoir confiance en quelqu'un quand celui-ci lui cache quelque chose.

- C'est juste que Vaerys serait furieux s'il apprenait que tu te mêlais de ses affaires. Ce n'est rien de grave en plus.

Comprenant qu'elle ne pourrait pas obtenir plus d'informations de la part de son amie, Daile se résolue à les obtenir d'une autre manière. Elle dit :

- Je vois. Eh bien, j'espère pour ta santé que cette entrevue ne durera pas très longtemps, ou tu risquerais de t'endormir dans son bureau.

Maïwenn regarda Daile partir et se dirigea elle même vers le bureau de son frère. Cela faisait trois ans qu'elle faisait les même gestes au moins une fois par mois, elle c'était habituée. Marchant dans les dédales de pierre de la demeure elle pensa qu'elle avait maintenant dix-neuf ans, et que sa situation avait bien évoluée. Même si elle restait une tueuse. Soupirant elle ouvrit la porte du bureau où son frère l'attendait. Il ne lui laissa même pas le temps de fermer la porte.

- J'ai cru que tu n'arriverais jamais. Qu'est-ce qui t'as retenu aussi longtemps ?

- Rien, j'ai voulu observer les étoiles.

- Et ta mission ?

- Réussie, il est mort et tout le monde pensera à un arrête cardiaque. Les papiers sont signés. Tu hérites de ses terres.

- Bien. Il t'a touché ?

Cette dernière question était aussi habituelle que les autres. Vaerys aimait avoir sa soeur pour lui seul. Aussi dès qu'elle se donnait à un autre – pour lui soit dit en passant- il se sentait obliger de la reprendre le soir même car à ses yeux elle lui appartenait.

- Non, et j'aimerais bien aller me coucher maintenant.

Vaerys la regarda. Elle devenait de plus en plus belle. Avec un sourire il lui demanda gentiment.

- Tu passerais la nuit avec moi ?

- Si tu veux, mais d'abord, je vais me changer.

- Dépêches-toi.

Ces simples mots firent soupirer Maï qui sortit. Cela était toujours la même chose, mais elle ne se plaignait pas, Vaerys était doux avec elle, il lui offrait souvent des cadeaux, et lui murmurait de douces paroles. Pourtant Maï savait que cela était mal, l'inceste était quelque chose d'horripilant, pourtant elle s'y pliait. Mais était-ce sa faute si personne d'autres ne la regardait ? Enfin, elle n'allait pas non plus penser à ce genre de choses. De toute façon la seule fois ou elle avait paru au palais elle avait eu l'impression de n'être qu'une chose qu'on pouvait regarder comme un objet de convoitise. Maintenant elle restait donc près de son frère, travaillant sans trop le savoir pour l'empire. Telle était sa vie à présent.


Dernière édition par Maiwenn A. Tageryan le 2011-08-18, 16:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]   Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] I_icon_minitime2011-08-18, 01:24

Pfffffiou sa c'est une histoire ^^

Il manque plus que la description physique et le code, ensuite ce sera bon.

PS: Bienvenue au passage Wink
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MessageSujet: Re: Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]   Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] I_icon_minitime2011-08-18, 16:58

Et oui, je pensais au Admins je me suis dis "Ils vont s'ennuyer si tu leur fait pas un paver !" alors voilà x)
A part cela j'ai le grand bonheur de pouvoir dire : TERMINE ! (crie du cœur xD)
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MessageSujet: Re: Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]   Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] I_icon_minitime2011-08-18, 21:10

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MessageSujet: Re: Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé]   Maïwenn Alice Tageryan - Jumelle de la Lune [Terminé] I_icon_minitime

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